La culture du lin oléagineux

La culture du lin oléagineux

publié le 22 décembre 2021

En regain d’intérêt depuis 2005 en France, le lin oléagineux présente pourtant de nombreux bénéfices. En effet, cette semence est riche en oméga 3 et a vocation à être utilisée pour l’alimentation humaine, animale mais également pour la construction de biomatériaux. La culture du lin oléagineux ne nécessite aucun équipement particulier, simplement des réglages adaptés. Cette culture permet l’installation d’une nouvelle espèce et d’une nouvelle famille de plantes (linacées) dans la rotation, et diversifie les débouchés de l’exploitation.


La culture du lin


Vous souhaitez vous lancer dans la culture du lin ? Voilà ce que vous devez savoir afin d'optimiser au mieux vos récoltes. Concernant la place dans la rotation, nous vous conseillons de réaliser une culture de lin sur une même parcelle tous les 6 à 7 ans minimum afin d’éviter les risques de développement de la fusariose du lin. Comme précédent, privilégier une céréale par exemple, mais il faut éviter les engrais verts de la famille des brassicacées (moutarde, colza) au risque de favoriser les altises, contrairement à la phacélie ou la vesce qui conviennent très bien.


Privilégiez les sols assez profonds car le lin peut développer des racines allant jusqu’à 1,5 mètre de profondeur. Nous vous conseillons également de choisir un sol avec une bonne réserve hydrique. En effet, le lin ne souffre pas de la chaleur et du manque d’eau mais il peut s'avérer sensible à la sécheresse durant une période de 6 semaines. Cette période de sensibilité se situe de dix jours avant les boutons floraux à deux semaines qui suivent la floraison.


Les spécificités à prendre en compte


Pour cultiver le lin, vous devrez prévoir une fumure dont le phosphore et le potassium sont compris entre 60 et 80 unités. Il est important de prendre en compte les fournitures d’azote déjà présentes dans le sol, pour le lin, il faudra compter 4 à 5 unités par quintal. 


Lorsque que vous projetez de cultiver du lin, il est nécessaire de tenir compte que cette culture, une fois implantée, est peu étouffante. Ce qui signifie que la maîtrise des adventices n’est pas aisée. En effet, pour contrer ce problème, nous vous conseillons, en amont, d’opter pour une rotation réfléchie et la pratique des faux semis. Le labour est également une solution efficace, le choix d’une variété plus haute et plus étouffante peut aussi être un atout.


Le hersage doux, herse étrille ou binage peuvent être bénéfiques, même s’ils peuvent parfois altérer un peu la culture, car les plantes se redresseront par la suite assez rapidement.


Comment reconnaître une carence en zinc ?


Il est important de veiller à ce que le lin ne subisse pas de carence en zinc. 

Pour reconnaître une carence, vous pouvez vous fier à différents signes : 


• une plante de couleur grisâtre 

• apparition de tâches blanches sur le bouquet terminal

• arrêt de la croissance des tiges

• raccourcissement des entre-nœuds

• dessèchement du bourgeon terminal 


Quelles sont les causes d'une carence en zinc ?


Si vous identifiez un des différents symptômes cités plus haut, vous vous questionnez probablement sur l’origine de celui-ci. La carence en zinc peut venir du sol lui-même, mais il peut être aussi le résultat d’un blocage du zinc dans le sol, notamment dans un sol sableux, calcaire, froid, humide ou en cas d’amendement calcique récent.


Comment éviter une carence en zinc ?


Pour éviter ce type de carence, nous vous conseillons d’opter pour un apport de sulfate de zinc de 4 kilos dès l’apparition de la première paire de feuilles.


La récolte du lin


Vous pouvez considérer que le lin est prêt à être récolté une fois que 95% des capsules sont de couleurs brunes et que les graines à l’intérieur des capsules tintent. Ce phénomène intervient en général, en fonction des régions,  entre la fin du mois de juillet et la fin du mois d’août.


Les plantations seront alors quasiment sèches et les 15 centimètres supérieurs de la plante seront de couleur brune. Il est important de noter que la teneur en eau optimale se situe à 9% maximum, au-delà de ce pourcentage, il faudra envisager des coûts de séchage.


Concernant le fauchage, privilégiez les beaux jours pour plus de facilité (avec de préférence un taux d'hygrométrie de l’air le plus faible possible). La vitesse d’avancement de la moissonneuse-batteuse conseillée se situe entre 6 et 8 kilomètres à l’heure dans le sens du semis.


Le grain doit être nettoyé à l’aide de grilles spéciales à trous longs au-dessus et à trous ronds au-dessous. 


Les atouts du lin


Le lin oléagineux, en plus d’être facile à cultiver, présente de nombreux atouts. En effet, cette culture est peu sensible aux nuisibles tels que les limaces, les pucerons ou encore les lapins, peu de risque donc de voir vos récoltes ravagées. Il crée une rupture dans les rotations ce qui facilite le désherbage du colza ou des céréales à paille notamment sur les parcelles où sont présentes des crucifères ou du géranium. Lorsqu’il est cultivé en hiver, il réduit les risques d’érosions en couvrant le sol dès la saison de l’automne.


Cette graine est connue pour ses vertus riches en Oméga 3, notamment via son huile riche en acides gras polyinsaturés, ses propriétés sont utilisées depuis longtemps pour des débouchés non-alimentaires.


Il est à noter également que l’acide alpha-linolénique présente des atouts nutritionnels très prisés tant pour l’homme que pour les animaux. 


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Lin oléagineux


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